Natation
Eau Libre & Piscine
Nager en piscine ou nager en eau libre c’est nager et c’est exactement pareil? Je vous explique ici que NON c’est globalement très différent.
Piscine VS Eau libre
Conseils pour vous sentir à l’aise
Nagez en eau libre au moins une fois
Comment votre corps va-t-il réagir à l’eau froide et agitée ? Comment adapter votre respiration et vos mouvements ? Pour vous sentir le plus à l’aise possible sur la ligne de départ, il est important d’avoir déjà nagé en eau libre avant la course. Personnellement je n’ai nagé que 4 à 5 fois en eau libre avant mon 70.3, un peu à tord car j’ai ressenti un manque d’expérience sur des éléments jamais eu en entrainements en eau libre et piscine. Donc plus vous pratiquerez en eau mieux ça sera et cela vous permettra de vous familiariser avec cet environnement et limitera les éventuels risques de panique le jour de la course (Du vécu entre la plage et la deuxième bouée durant mon premier 70.3)
L’idéal est de reproduire les conditions de la nage en eau libre et (si possible) enchaîner avec une petite session à vélo immédiatement après.
Quelques astuces pour reproduire les conditions d’eau libre en piscine
La plupart des entraînements à la natation des triathlètes débutants ont lieu en piscine. (Me concernant 2 fois par semaine minimum durant toute ma préparation).
Avec une eau mesurée et contrôlée, on est bien loin des conditions de la nage en eau libre. Mais il existe des exercices qui permettent de simuler les aspects d’une course en eau libre. Cela est quand même limité et ne remplacera jamais le travail en eau libre (en combinaison, l’eau salé, les vagues, les courant, la température de l’eau…).
Simulez de longues distances sans arrêt
Pour l’épreuve de natation de votre triathlon, vous n’avez pas le luxe de pouvoir vous reposer sur une distance qui est généralement de 400 m. Il n’y a pas de murs sur lesquels pousser ou s’aider pour acquérir plus de vitesse et respirer un moment. Pour simuler cette situation en piscine, suivez cet exercice.
Commencez par nager 150 m en continu, sans vous arrêter ni toucher le mur de la piscine à chaque fois. Souvenez-vous de vous approcher du mur sans le toucher ni faire la culbute.
Si l’espace dans la piscine le permet, faites votre virage en passant sous la ligne d’eau pour avoir plus d’amplitude et restez dans cette ligne pour nager jusqu’à l’autre côté.
Nagez jusqu’à 300 m en continu si vous le pouvez pour plus d’endurance et d’énergie.
Apprenez à connaître le lieu de la course
Dans l’idéal, vous pouvez faire quelques sessions de reconnaissance sur le lieu de votre triathlon, mais, en réalité, à moins qu’il ait lieu près de chez vous, votre seule solution sera d’arriver tôt le jour-même ou la veille pour repérer les lieux. Personnellement j’ai eu la chance de faire mon premier 70.3 aux Sables d’Olonne, à une heure de chez moi, donc j’ai pu m’entrainer en situation réelle. Si vous pouvez arriver tôt le jour J, faites un entraînement rapide dans l’eau, sur une petite distance pour vous habituer aux environs, à ce qui se trouve au fond de l’eau, au départ et à l’arrivée. C’est un élément hyper important selon moi, en piscine on voit le fond, à la mer par exemple, pas toujours. Et bien que nous n’ayons pas peur de l’eau, des requins, des poissons etc… On ne peut s’empêcher d’y penser, pas forcement aux requins comme dans les dents de la mer mais à se poser cette question, directe ou indirecte, mais il y a quoi au fond? A la piscine on voit le fond, pas toujours en eau libre, c’est un élément très important à prendre en compte et à maitriser (Cela a été le plus dur pour moi, de mettre mon cerveau en OFF et me concentrer sur ma natation).
Conseil : étudiez l’itinéraire de la course et essayez de trouver un monument fixe et important (pylône, bâtiment haut) ou de grands arbres à l’horizon que vous pourrez facilement voir.
Nagez dans votre combinaison et entraînez-vous à l’enfiler et à l’enlever (en prenant votre temps car c’est fragile)
Ne vous retrouvez pas bloqué le jour de la course car vous ne savez pas bien enfiler et enlever votre combinaison. Entraînez-vous avant la course (il faut au moins 10 à 15 minutes pour l’enfiler correctement) et habituez-vous à nager avec. La flottaison supplémentaire de la combinaison peut changer vos mouvements : c’est pourquoi il faut vous habituer à cette sensation.
Le jour de la course, utilisez un lubrifiant pour mettre et enlever la combinaison. Il vous sera nécessaire de faire rentrer un petit filet d’eau dans la combinaison par le col. Cela évitera l’effet ventouse qui peut oppresser et vous empêchez de déployer convenablement votre cage thoracique et provoquer une petite crise de panique. L’avantage aussi, cela vous permettra de mieux supporter la température de l’eau, un léger filet d’eau dans la combinaison se réchauffera très rapidement au contact de votre peau pour vous tenir plus au chaud.
Immergez-vous dans l’eau et laissez votre combinaison se remplir d’eau, puis retournez sur la terre ferme, faites sortir l’excès d’eau et d’air, et placez votre combinaison en position. Un léger filet d’eau restera entre la combinaison et votre peau ( ou la trifonction si vous en portez une).
Entraînez-vous à faire la transition natation/vélo
Pas aussi faciles à enchaîner que les sessions Vélo/Cap, les transitions natation-vélo valent d’être répétées, et notamment en raison de ces deux mots : déplacement vasculaire.
Ce phénomène se produit quand votre corps passe d’une position horizontale dans l’eau à la verticale quand vous sortez de l’eau pour la transition. En d’autres termes, le sang est rapidement déplacé des muscles qui travaillaient (le haut du corps) vers les muscles qui se mettent soudainement à travailler quand vous courez vers la première transition.
Souvent, ce moment est accompagné d’un étourdissement déconcertant ou de sensations désagréables, suivi de jambes lourdes quand vous commencez à pédaler. Afin que le sang soit pompé vers vos jambes, essayez de battre plus fort des jambes sur les derniers 50-100 m avant de sortir de l’eau. C’est pourquoi il vaut la peine de s’entraîner à effectuer ces transitions.
Mini-session d’entraînement aux transitions en eau libre :
Vous vous entraînez avec un groupe d’amis et sur un lieu en eau libre ? Alors habituez-vous à courir vers la zone de transition 1 et à passer sur votre vélo !
Nagez à fond pendant 150 à 200 m, sortez de l’eau et courez sur 100 m comme vers la zone de transition 1. Profitez-en pour vous entraîner à enlever la fermeture zippée de votre combinaison. Changez-vous et pédalez pendant 10 minutes à 80-90 % de votre fréquence cardiaque maximale.