Novembre

La Claque

Ce mois de novembre je vais vivre ma première claque. Une claque tellement forte qu’elle va me booster à mort. Je suis d’un naturel à marcher à la pression (que je me mets, car je déteste qu’on me la mette par contre) Mon syndrome m’apporte des facilités et une rapidité d’apprentissage sur des choses complexes pour les gens qui n’ont pas mon syndrome, là où je suis terriblement mauvais sur des choses simples pour eux, comme les rapports sociaux et j’en passe, le revers de la médaille. Ça me fait souvent me sentir à l’étroit dans ce monde, mais je me dis que si j’y suis à l’étroit c’est très certainement parce que je dois y apporter un truc. Mais là, sur du sport, il y a certes de l’apprentissage théorique (que clairement j’ai complètement zappé jusqu’à maintenant, je vais m’y intéresser bien plus tard dans ma préparation),  mais c’est surtout un apprentissage physique, la gestion des éléments, la gestion de son corps, de son effort et j’en passe. Les éléments, l’eau libre en mer tout particulièrement sera ma première grosse claque. Je développerai dans mon ressenti plus bas.

Le ressenti

La claque, ma première claque je l’ai prise lors de mon test en solo triathlon S sur le spot des Sables d’Olonne. Alors qu’avait il de différent de celui d’octobre? La natation en eau libre en mer. L’eau salée et non chlorée change beaucoup de choses en bouche, le courant durant la montée ou la descente de la marée, les vagues…
Mais les deux choses les plus difficiles ont été la combinaison Néoprène, qui te sert, limite opresse quand tu as le malheur de ne pas faire rentrer suffisament d’eau dedans, ta cage thoracique ne peut pas s’ouvrir comme à la piscine. Mais le plus difficile a été les pensées irrationnelles de la nage en mer, tu ne vois pas le fond, tu te demandes donc si tu vas pas croiser tel ou tel poisson bizarre. Et puis tu ne peux pas compter. En bon autiste que je suis, beaucoup de choses sont régies par des vérifications, des choses comptées. Et en piscine je connais le nombre de crawl que je fais sur 25m, je sais à quel carreau de piscine sous l’eau et a quel décor en dehors je dois respirer, et combien de temps. Car je compte toutes ces choses constamment. Ça m’apporte un calme et ça me permet de rester focus et gérer mon effort. En eau libre tous mes repères ont disparu. 

Mon conseil : nagez en eau libre le plus souvent possible, pour domestiquer l’environnement, museller votre cerveau sur les pensées irrationnelles (tout le monde en a, même ceux qui disent le contraire) et apprendre à nager avec une combinaison.